UN SITE SUR LES IMMATRICULATIONS
Vous voilà donc sur un site qui parle de plaques minéralogiques et vous vous demandez bien ce qui a pu se passer dans votre vie pour atterrir ici. Pire, vous vous voyez déjà comme l'incarnation du successeur de Jacques Villeret dans la suite du Dîner de cons ? Pas de panique, nous allons donc tout vous expliquer et pour cela, nous allons repartir un petit peu en arrière car nous nous sommes tous un jour ou l'autre posé d'une manière ou d'une autre ces questions existentielles dans nos vies.
A l'origine, nous avons pratiquement tous commencé par un jeu au principe tout bête qui permettait aux parents d'occuper leurs enfants en voiture, de faire réviser la géographie ou moins poétiquement, de pester contre le parisien en vacances qui pouvait se trouver devant leur voiture. Ce jeu, c'était le jeu du 'elle vient d'où cette voiture ?' Et à coup de 75, de 33 ou de 59, on parcourait le pays dans notre tête en cherchant d'où pouvait bien venir le gars devant nous dans les bouchons. On y associait souvent le jeu de Nathan qui se présentait sous la forme d'un grand puzzle en bois avec tous les départements à remettre en place qui permettait lui aussi d'apprendre la géographie de manière ludique. Peut-être était-ce volontaire, peut-être pas, mais ces deux jeux ont éveillé l'esprit de certains au point de s'en amuser encore à l'âge adulte...
C'est un peu comme cela que tout a commencé, nous étions répandus à travers la France et même à l'étranger, nous nous amusions aux mêmes jeux sans vraiment le savoir, certains, encore jeunes poussant le réalisme au plus haut point, se sont amusés à poser des plaques les plus cohérentes possible à leurs petites voitures et puis, c'est devenu, en grandissant, une espèce de petit trouble obsessionnel que de noter des plaques minéralogiques intéressantes dans la rue. Nous l'avons tous fait, nous avons tous croisé un jour une plaque qui nous a fait sourire ou, en tout cas, qui nous a interpellé au point de la noter dans un coin, de la mémoriser dans sa tête à jamais ou parfois de la prendre en photo... C'est comme cela, que l'on soit accro aux chiffres ou pas, certains numéros nous marquent plus que d'autres et dans certains pays comme la Belgique ou la Grande-Bretagne, certains sont prêts à dépenser une fortune juste pour un numéro d'immatriculation fétiche ou personnalisé.
En 1998, alors qu'Internet n'en était qu'à ses balbutiements dans les foyers, deux personnes, Jean Philippe Carel et Michel Puyfages ont monté un petit site Internet sans prétention baptisé SFPI qui permettait à l'origine, de trouver simplement les dernières séries en cours en matière d'immatriculation dans chaque département. Ils ignoraient à cette époque qu'ils venaient simplement de créer le plus gros rassemblement de grands enfants du net... En l'espace de dix ans, le SFPI est devenu la référence incontournable en matière de plaques minéralogiques et a rassemblé avec l'association Europlate et Francoplaque, l'ensemble des passionnés de plaques minéralogiques à travers la France et le monde. Le croiriez-vous ? Ces associations se réunissent chaque années et l'on y apprend plein de choses dans une très bonne ambiance.
D'autres sites, sont nés en parallèle du SFPI, avec une trame commune certes, mais, chacun spécialisé dans un domaine plus particulier, la chasse à la plaque d'immatriculation étant différente aux yeux de chacun mais au plus fort, c'étaient des centaines et des milliers de messages qui s'échangeaient sur le sujet. Mais, en 2009, le sort s'est abattu sur cette mécanique, le système minéralogique que nous connaissions a entamé sa disparition au profit d'un système national et beaucoup moins ludique baptisé SIV. Oui, ce système était prévisible, oui il était nécessaire, mais c'était un coup de grâce, tout ce qui faisait notre plaisir quotidien, la chasse aux jolis numéros, la possibilité d'en réserver un en préfecture (oui c'était possible et, contrairement à une idée reçue, ce n'était pas que pour les personnes au 'bras long'), le plaisir de posséder une vieille auto de collection avec son numéro d'origine, la course entre les départements ou encore la conquête pour trouver la voiture immatriculée avant ou après nous, tout cela allait disparaître au profit d'un système à la mécanique verrouillée.
Le SFPI n'y aura pas survécu, certains d'entre nous ont progressivement jeté l'éponge et ce site aussi a failli disparaître. Fallait-il laisser l'hémorragie s'étendre ? Non, bien au contraire, le SFPI a laissé des cendres et des orphelins car c'était un site riche en information et très ludique et chacun a tenté de reprendre le navire vaille que vaille. Ici, nous n'avons fait que mettre à disposition la technologie qui faisait le succès du SFPI, celle des plus hauts numéros observés en y ajoutant de nouvelles chasse comme la quête des 101 derniers numéros distribués avant la disparition de l'ancien système minéralogique. Avouons-le, écoper le Titanic avec une pelle à neige c'est un peu notre mission mais si l'on voit le verre à moitié plein, l'ancien système est gelé, il ne peut plus progresser, il disparaît chaque jour au gré des ré-immatriculations mais qu'importe, un navire prend l'eau, un autre prend la mer, nous avons une chance unique qui n'existait pas en 1950 lorsque le système minéralogique que nous connaissions depuis notre enfance et jusqu'à 2009 est né, celle de pouvoir archiver et sauver tout ce qui peut l'être avant que le SIV n'avale tout. En voyant vers l'avant, dans 20 ou 30 ans, nous serons également en quête des premiers numéros du SIV distribués, c'est à dire ceux que nous croisons tous les jours dans nos rues aujourd'hui... Une immatriculation est comme un bon vin, elle s'apprécie dans le temps. Plus que jamais, il est temps de s'unir et d'agir et c'est à partir de ce défi qu'est né Inaxys en 2010.
Le mot vient d'Inachis, nom donné à une espèce de papillon. Le papillon, n'est-ce pas là quelque chose de beau mais aussi d'éphémère ? Ephémère comme tout ce qui nous entoure et comme notre système minéralogique. Le X du nom Inaxys au delà du fait qu'il n'est pas sans rappeler le corps du papillon, représente le symbole de la réussite, de la rencontre, du croisement, de la multiplication, autant de symboles forts que peut représenter le web. Inaxys c'est avant tout une union...
Ce site est avant tout un site personnel, il est à but non lucratif, il n'est cautionné par aucune aide de l'état, il est simplement animé par une bande de passionnés qui ne demande qu'à s'étendre. Toute aide pour animer et enrichir ce site est donc la bienvenue. Simplement, ne jamais oublier, personne n'est rémunéré, le site coûte plus d'argent qu'il ne pourrait en rapporter car ce n'est pas sa fonction première. Tout est fait dans le respect des règles de la vie privée, et depuis la mise en place du RGPD, les informations contenues sur ce site sont encadrées, une plaque minéralogique étant une donnée personnelle au sens juridique, nous nous attachons à ne publier que ce qui est nécessaire, à ne rien vendre ou communiquer à des tiers et à ne pas stocker les données nominatives et de localisation associées aux immatriculations (seules les caractéristiques techniques peuvent y être associées)
Allons bon, je n'aime pas trop parler de moi car à vrai dire, mon histoire n'intéresse que peu de personnes, comme bon nombre d'histoires après tout. Mais bon, pour comprendre l'existence d'un tel site, il peut être utile de savoir ce qui se passe dans la tête de son auteur.
Pour résumer, je me prénomme Olivier, je suis né début 80, à une époque où la pollution était le cadet des soucis de la population, où fumer dans une voiture avec des enfants à bord non ceinturés ne choquait personne, une époque où se promener avec un poste radio stéréo cassette sur les épaules
pouvait paraître aux yeux de certains comme étant branché et une époque où d'ailleurs, il fallait tout brancher car le téléphone sans fil notamment était un concept futuriste.
J'ai connu la naissance de la 205, de la BX ou même de la Fuego et j'ai donc vu naître Internet, le Wi-Fi, l'informatique à la maison et le smartphone. Pour autant je ne me sens pas l'âme d'un vieux et j'avoue avoir un brin de nostalgie en regardant dans le rétroviseur
car j'ai adoré les années 80 et plus encore les années 90. J'admirais les camions, je pouvais différencier au bruit du moteur, une Opel Corsa d'une Renault supercinq et même le bruit des bus Renault PR100.2 qui passaient devant chez moi.
J'adorais l'univers de la route, l'univers des chantiers aussi et en gamin un brin observateur, j'ai compris par la suite que ce petit bout de métal sur nos voitures avait un sens au point parfois de noter des numéros sur un cahier juste pour trouver le numéro suivant un jour, peut-être un toc que j'ai pris en voulant systématiquement terminer mes albums Panini incomplets...
Au final, j'ai eu plusieurs vies professionnelles puisque l'informatique m'a mené vers le métier d'infographiste au départ, que mon attrait pour les engins m'a mené dans la logistique et l'exercice du métier de cariste entre autres et qu'aujourd'hui je conduis des poids-lourds et même des semi-remorques, preuve que l'on ne se refait pas...
Alors oui, que je le veuille ou non, la route guide ma vie d'une manière ou d'une autre et avec le temps, j'ai fini par réellement faire parler ses plaques sur nos autos. Un psy pourrait certainement me dire si je suis cinglé ou non, à vrai dire, j'assume cette étrange particularité et conseille volontiers mon entourage qui connaît cet étrange toc alors j'espère que vous partagerez cette bizarrerie en moi (et que partagent tous ceux qui participent à l'existence de ces pages) ou à défaut, la comprendrez ;-)
Bonne route !
Olivier RIERA
Webmaster du site